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Channel: SAM RAIMI – Les Chroniques de Cliffhanger & Co
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THE AMAZING SPIDER-MAN (Critique) **

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SYNOPSIS : Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…

Dire que ce film était attendu avec circonspection malgré toute une opération marketing savamment organisée pour nous faire croire qu’on allait voir ce qu’on allait voir et qu’on n’allait pas en revenir, relève du doux euphémisme. Car, seulement dix ans après que Sam Raimi ait livré le premier volet d’une trilogie qui posait le postulat du film de super-héros tel qu’on le connait désormais, l’intérêt d’en livrer un reboot si peu de temps après, (et bien qu’on sût qu’une histoire de gros sous et de  dernière chance pour Sony avant de perdre les droits d’adaptation de Spider-Man au cinéma, étaient les raisons d’être de ce projet) semblait limité.

Alors oui bien sûr, les adorateurs de la trilogie de Sam Raimi attendaient Marc Webb au tournant prêts à le découper en rondelles, lui qui n’avait comme pedigree que l’adorable comédie romantique (500) jours ensemble, et au vu du résultat, difficile de leur donner tort. Car Marc Webb, s’il est loin d’être manchot, ne réussit pas à renouveler suffisamment le mythe de l’homme araignée, ni ne transcende jamais son sujet. L’histoire qui nous est servie présente bien évidemment trop de similitudes avec celle du premier film de Raimi qui est encore très ancrée dans les esprits. Mais plutôt que de dénigrer cette version en la minimisant constamment à l’aune de la précédente, voyons ce que la version de Webb nous offre et si on peut en retirer malgré tout des aspects positifs?

Le ton choisi pour ce reboot, avec un Peter Parker en proie à ses démons et aux prises avec les affres de la vie amoureuse d’un teenager, qui plus est impopulaire, promettait une approche plus sombre et un traitement plus à même de séduire le jeune public, en faisant notamment de la relation entre Peter et Gwen Stacy, l’un des éléments pivots de son histoire. Mais, et c’est notamment là que le bât blesse, on se retrouve parfois devant une rom-com plutôt bien troussée, mais quand on va voir un film de super-héros, ce type d’éléments ne peut être que périphérique. Les relations sentimentales des super-héros sont des passages obligés, mais ils ne peuvent en aucun cas phagocyter les exploits des justiciers. Or là, le côté humain de Spider-Man est mis en avant  plus nettement que jamais. Il souffre, il en bave, bref il en prend plein la gueule, mais c’est au détriment de ses exploits. Et on se retrouve devant un héros qui se découvre, qui hésite et qui doute et qui malheureusement abandonne bien trop vite la recherche de ses parents, élément qui aurait vraiment pu nous entrainer sur un terrain dramatique passionnant à arpenter. The Amazing Spider-Man n’a pas que des défauts, soyons honnêtes, c’est un film qui arrive à se montrer spectaculaire en quelques occasions, au travers de scènes d’actions aux effets numériques bluffants (mis à part le personnage du Lézard, juste immonde), mais même ces séquences ont leurs revers, car jamais on n’éprouve ce sentiment  d’emballement et d’immersion totale lorsque notre héros favori est soit en action, soit en danger.

Si le film de super-héros est donc globalement moyen, Marc Webb nous gratifie malgré tout d’un casting plutôt bien senti. Andrew Garfield, malgré quelques tics de jeu agaçants, s’avère relativement à l’aise dans les baskets de Peter Parker et son entente avec sa partenaire, la craquante Emma Stone, dans le rôle de Gwen Stacy, est patente. Rhys Ifans, lui en fait des tonnes, tant dans son interprétation du Docteur Connors que lorsqu’il est transformé en ce monstrueux lézard. Et les vétérans Martin Sheen et Sally Field font de très honorables Oncle Ben et Tante May. On se dit qu’avec le matériau qu’il avait à sa portée, le studio a raté le coche en ne nous offrant qu’un divertissement honorable mais bien trop calibré pour dépasser ce que Sam Raimi a construit sur trois films: Une œuvre!

THE AMAZING SPIDER-MAN DE MARC WEBB, AVEC ANDREW GARFIELD, EMMA STONE, DENIS LEARY, MARTIN SHEEN, SALLY FIELD, CAMPBELL SCOTT, RHYS IFANS… SORTIE LE 4 JUILLET 2012

DISTRIBUE PAR SONY PICTURES RELEASING FRANCE



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